Le Roman Portugais!O romance Portugues!

Publié le par Rosario Duarte da Costa


Querem o céu


Le Roman Portugais

 

 

 

Me direz-vous que je parle quasi toujours de poètes et de poésie. Ce qui est vrai d’ailleurs car, parce que je suis une amoureuse de ce genre d’écriture (soit-elle en vers ou, en prose!

 

Me direz-vous qu’en poésie je ne vois que Fernando Pessoa; ceci est en partie exact parce que le poète a amené le Portugal sur les routes de la modernité occidentale, alors que le Portugal –avec une politique autoritaire et fasciste, gisait sur un lit de moribond!

 

Me direz-vous encore que, j’avais cité un des auteurs de roman que me tient beaucoup à cœur, c’est à dire Eça de Queiróz! Ce que je confirme, parce que cet auteur fut –à son époque- d’un modernisme extraordinaire avec « Les Maia » en 1888 et, il m’a permis d’absorber les mots et de manger leur contenu…

 

Mais, avant lui déjà, Camilo Castelo Branco avec « Amour de perdition » en 1862 avait des tendances à changer le style du roman portugais. Lui, s’installe dans une optique différente de ses prédécesseurs fixant son imagination sur les genres et usages portugais mais, en apportant un aspect satirique, de ma comédie humaine. J’appelle cela des camilonismos !

 

Cependant, on ne peut pas oublier Júlio Dinis qui est un écrivain posé, optimiste, bourgeois!

Sa narration est un temps de roman bien à lui, il peint les anglais au Portugal et la bourgeoisie mais, il n’oublie pas de souligner des personnages plus humbles…

 

Raul Brandão lui, a pénétré les frontières pour renverser les procédés existants et aller vers une nouvelle voie « roman essai » avec « Húmus », et instaurer une nouvelle forme d’écriture.

 

Au début du XX siècle, les nouveaux poètes ( je souligne, F.Pessoa, Sa Carneiro et Almada Negreiros) -ce dernier j’en ai déjà parlé un peu sur mon Blog-, écrivent aussi des romans, participent ensuite à des mouvements nouveaux de pensée au sein de Revues littéraires telles que Présence et Orphée, malgré les difficultés d’expression liées à la politique salazariste d’alors ils tentent de trouver des lieux de réflexion, des outils et de nouvelles méthodes pour une réaffirmation de l’écrit dans la langue portugaise.

Pourtant, entre Présence et Orphée il y avait deux manières différentes d’approcher la relation à l’écrit.

Dans ces deux cas on préconisait deux formes de penser:
d’un coté Présence en quête de ce qu’ils appelaient La Littérature Vivante et de l’autre Orphée avec la littérature livresque (plutôt tournée vers la psychologie, l’humanisme, l’authenticité ainsi que la rhétorique.

Présence se trouvait à Coimbra la belle universitaire située au centre littoral du Portugal (vers le Mondego) j’ai déjà parlé d’elle avec un poème intitulé « Coimbra » !

Celle-ci s’axe plutôt avec un souci d’équilibre entre tradition et modernité, on y trouve alors des écrivains tels que Miguel Torga, José Régio, Branquinho da Fonseca, Adolfo Casais Monteiro et plus tard agit sur d’autres tels que Agustina Bessa Luis, Vitorino Menésio ou Jorge de Sena(ce dernier j’en ai déjà parlé de lui en tant que poète)!

 

C’est donc une nouvelle littérature partagée entre l’écriture traditionnelle, la communication par l’écrit et par l’action! On appelle cela du néo-réalisme détaché des livres adressés à une bourgeoisie ou à l’aristocratie dont le message à transmettre est essentiel!

Ainsi Virgílio Ferreira, Fernando Namora et d’autres sont montés jusqu’à la première marche avec leurs œuvres !

 

Après cette phase dans les années soixante, d’autres auteurs tels que José Cardoso Pires « l’invité de Job » ou « le Dauphin », ont pu montrer l’évolution de leur écriture, que l’on appelle le Nouveau Roman! Le fleuve des mots glisse un peu mieux vers la mer de l’écriture qui s’en ira jeter peu à peu, dans l’océan de la littérature portugaise…

Beaucoup d’auteurs ont du attendre la révolution portugaise, pour pouvoir dégager tous les interdits avant elle.

 

D’un coup, les auteurs fleurissent d’imagination dans leurs œuvres. Je pense en particulier à Nuno Júdice, Antonio Lobo Antunes, José Saramago, Lídia Jorge mais, si les écrivains portugais sont attachés à leurs racines tout en s’ouvrant au monde, il ne reste pas mois que l'on peut garder ses valeurs tout en récréant de nouvelles formes d’écriture.

 

Je me souviens d’un article du Journal « O Público » lors d’un débat sur les Identités Péninsulaires, Lobo Antunes disait :

 

Dépasser le manque de visibilité culturelle portugaise c’est l’objectif d’une initiative avec des moyens modestes !

L’auteur veut dépasser la formatisation de l’écriture à l’heure de la globalisation du monde car, selon lui, on doit coûte que coûte, garder ses racines… (ce qui est mon avis aussi!).

 

On ne peut pas parler de romanciers sans évoquer les femmes dans la littérature portugaise.

Je pense en particulier à Agustina Bessa Luis, Isabel de Nobrega et Fernanda Botelho mais aussi à Natalia Nunes et Maria Judite de Carvalho...

Dans une de mes pages du Blog, j’avais déjà parlé d’Agustina et de « La Sibila », mais aussi de Isabel de Nobrega ( cette dernière dont le livre « Vivre avec les Autres » m’a beaucoup impressionnée!

Ceci n’est pas un travail trop approfondi sur le Roman portugais, si une sensibilisation au roman ibère trop éloigné encore ou méconnu de la population  française.

 

N.B.

Revue Prétexte Editeur

Journal O Publico

Notes personnelles

Rosario Duarte da Costa

05/04/2009

Copyright

 

 Escuta o silêncio que nos fala

Mar sonoro, mar sem fundo mar sem fim





O rapto das sabinas

Eça de Queiróz fut l’introducteur du réalisme portugais dès 1875 avec « Le crime du curé Amaro », un style ironique, dans un cadre impressionniste, rempli d’aspects psychologiques à travers ses personnages !

Publié dans Auteurs Lusophones...

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V
Je ne connais pas du tout.<br /> Je passe sur ton blog mais je ne mets plus d'article sur mon blog avant mon retour parce que j'ai mes valises à faire et la maison à ranger.<br /> Gros bisous<br /> Violette
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