Agnés Varda!

Publié le par Rosario Duarte da Costa

Agnès Varda est un être qui m’a beaucoup impressionnée. Par son aspect humaniste et poétique qui n’hésite pas à aller à la rencontre des autres sur les plages du temps, de les sortir de là où ils sont et de nous dire avec force et tendresse, c’est cela l’humanité 
Rêver, c’est encore possible,

Donner, c’est encore mieux

Pour que nous enfants et petits enfants, n’oublient pas l’Essentiel de l’être !

Rosario Duarte da Costa

15/12/08

Copyright


Photo de Joao Palmela

Agnès Varda! 


Née le 30 mai 1928 à Bruxelles d'un père grec et d'une mère française, Agnès Varda a grandi à Sète (Hérault). Elle a d'abord été photographe au TNP à l'époque de Jean Vilar avant de se lancer dans la réalisation, sans réelle formation.

En 1954, elle tourne "La Pointe Courte". « Je n'étais répertoriée nulle part, je n'avais pas de carte professionnelle. Pour chaque film, il fallait une dérogation du CNC. Je n'ai d'ailleurs obtenu ma carte que dix ans plus tard, après avoir tourné trois longs métrages et trois courts métrages. Je suis la réalisatrice n°2197. S'il y avait des numéros séparés pour les hommes et les femmes, j'aurais sans doute eu des numéros de la première dizaine. » Elle fut pionnière sans le vouloir, simplement en suivant la pente de ses désirs.

Elle réalise plusieurs courts puis cinq long métrages de fiction, entre 1962 et 1977.

Tous croquent des moments de vie et ont en commun l'attention aux êtres, mais également une certaine désinvolture dans le mode de narration. C'est avec l'un d'eux, "Cléo de 5 à 7" (1961), qu'Agnès Varda obtiendra son premier succès et le Prix Méliès.

Agnès Varda a d'abord un regard et filme sans détour, frontalement, car il n'y a rien de plus fécond que de partir de la réalité, même la plus élémentaire, pour tisser une œuvre avec les fils de son imaginaire. La réalité est inépuisable et, heureusement, personne ne sait ce que c'est au juste. Même les scientifiques reconnaissent qu'ils ne peuvent en avoir une connaissance objective. Agnès Varda ne prétend pas autre chose, qui affiche une subjectivité ludique. Elle fait feu de tout bois : une commande sur les châteaux de la Loire ou la Côte d'Azur, des clichés pris par elle-même à Cuba, un oncle retrouvé par hasard à San Francisco, une photo ancienne, une exposition sur le vivant et l'artificiel à Avignon… On l'entend à cette énumération, bien souvent la réalité filmée est déjà de la représentation, de l'imaginaire, sur lequel Varda greffe une mise en scène, un discours, réjouissant mélange de savoir, de fantaisies verbales et de considérations personnelles.

Pour Varda, la grande force d'un court métrage est que sa réalisation peut assez vite suivre l'impulsion de départ. En 1967, elle est de passage à San Francisco pour présenter "Les créatures" (long métrage interprété par Catherine Deneuve et Michel Piccoli) -occasion également d'un hommage à Jacques Demy-, on lui parle d'un nommé Varda. Elle rencontre cet oncle d'Amérique un jeudi. Conquise par ce peintre farfelu, elle trouve une caméra, de la pellicule et tourne "Uncle Yanco" puis "Black Panthers", reprend l'avion pour Paris le lundi suivant. On ne résiste pas à Agnès Varda.


extrait du site:http://demy.chez.com

Parmi les personnages qui m'ont comblée et m'apportent encore beaucoup, il y a cette femme Agnès Varda, cette femme multiple dont l’esprit est de rendre l’de ses plages personnelles vers l’univers du monde…âme humaine à notre humanité. Je trouve en elle un espace poétique, une tendresse infinie, qui s’en va Femme multipliée, dans le puzzle qu’elle construit pour nous faire réfléchir, aimé, partager...des morceaux inscrits dans les miroirs anciens.

Publié dans Dialogues

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