Toi ma reine!

Publié le par Rosario Duarte da Costa



Par delà les travers de ma conscience
Tu es là, comme l'Eternité.
Toi,
Femme multiple, multipliée,
Dans un jeu de miroirs d'eau...

Tu es comme un poème d'enfance
Ecrit sur les pierres du temps,
Depuis le début du monde...

Tu es le fleuve sacré, la voie lactée
Cheminant vers moi,
Innondant mon âme de ton amour!
Et, ton jour commence
Comme un jardin de rosiers
En pleine plénitude de sagesse.

Toi, ma Reine,
La semeuse
Dont le fruit m'a nourrit
Tout au long de ma vie...

Toi l'étoile
La prêtresse couchée
Sur le nuage de mon espérance.

T' irises mes pensées
               mes actes
               et paroles...

Ton amour coule,
dans un flux d'amour et partage
vers le ciel bleu.

Je sais: le blanc
               le noir.
                
                 la lumière
               l'ombre.
Mais,
je n'ai jamais été si proche de l'insaisissable...

Une onde parfumée m'approche,
Dans uns suspension marine,
Pour me parler en face!

Mon âme rentre par la porte des étoiles,
Comme le daim pénètre
Dans les plaines de la nuit
( par peur de se donner en pâture aux loups)!

Le temps coule...
Il est le fleuve qui charrie nos vies
Au rythme des saisons.

Ton coeur bat.
Il bat fort...Il bat juste!
Au regard des femmes qui vont
                                         qui courrent
                                         ou reviennent,
Comme des esclaves attachées
Aux chaînes de leur supplice.

Grande est la nuit
A laquelle tu t'ouvres,
Pour effacer douleurs et injustices.
Il y a toujours des grands trous
( comme les dix ans de la vie d'Artaud),
Et la lapidation des femmes quelque part dans le monde.

Toi, ma Muse,
Toi, l'amie, amante des poètes...

Toi, déesse infinie vouée
A tous les massacres de notre humanité!

Je sais:
Nous savons que le jour commence toujours
A l'orée de la nuit.
Comme l'amour déborde à la frontière
De la haine!

Le soleil brille.
Parfois,
Il se replie comme un oiseau,
Qui se pose sur la plus haute branche de son âme.

Mes pensées grimpent, 
A la justesse de mes convictions.
Comme grimpent les lierres
Au long des murs éboulés d'Argos!

Je te crois.
Je crois en moi
Et à la substance de ton esprit sur moi.
Tu m'as donné
Ta sagesse infinie.

Mère.
Artiste de la création,
Semeuse d'amour,
Reine des ténébres,
Par où coule le soleil
Qui pointe ses dards
Sur nos têtes!
Force du ciel...

Je crois au vent
Qui me fouette le visage!

Et je te crois avec tes essences subtiles
La douceur de ta voix
Posée contre la sérénité de ton corps.

Toi,
Mère sans âge,
Fleur éméciée du Bonheur...

Toi,
Bonté infinie,
Mère de notre Univers!
 
Rosario Duarte da Costa
29/05/2003
(tous droits réservés)

Publié dans Poésie

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