Un lieu un jour, sur le ciel serein...( 3ème partie)
J’ai ouvert la porte.
Laissant passer,
Un rayon de lumière.
Chargé de verbes,
Et de mots!
***
Je t’ai écrit des mots.
Mais tu ne m’écoutais pas.
Ce qui j’ai produit en toi,
Tu ne me le dis pas!
***
Voici.
Un vent frais.
A secouer nos têtes,
Autour de l’horloge.
Et le patio,
Le patio du jour.
Repoussant les ombres,
Avec tout leur poids.
Pour écouter les heures,
Toutes les heures.
Au long du temps!
***
L’hiver la neige vient,
Se fondre dans mes mains.
Elle se couche,
- Blanche et froide-,
Sans mot dire...
Tout ce qui me reste?
C’est une goutte d’eau,
Gravée dans la peau!
***
La vie,
Elle est un long voyage.
Au centre du temps.
Pourtant il passe,
Sans nous retenir,
Dans sa maison!
La vie,
Est une histoire.
Des milliers de pages,
D’un livre.
Posé sur la bibliothèque,
Du temps.
Où nous lisons,
Entre feu et flammes.
Même.
Tard dans la nuit!
***
Marche.
Ne prends rien. …
Marche.
En disant,
Les vérités.
Marche.
En cherchant,
Des clés,
Pour d’autres mots.
C’est une ondulation,
Un rythme
Un chant.
Pour le monde qui vient.
Déjà!
Avec tes mots,
Et tes espoirs.
***
Parfois,
Les mots.
Ils ne nous disent rien.
D’autrefois,
Ils nous parlent trop.
Comment trouver,
Le juste milieu?
***
Viens.
Ma force est.
Dans l’eau du ruisseau,
De mon enfance!
***
Il y a des paroles.
Et des paroles violées,
Comme les heures.
Au long des chemins!
***
Les mots sont.
Comme les oiseaux,
Blancs.
En vol,
Dans l’univers.
***
C’est.
Une couleur,
Une odeur,
Ou une lueur.
Qui s’allonge,
Sur nos doigts.
Avec amour,
Et douceur.
C’est une flamme,
Et un feu,
Qui s’allume,
Dans nos doigts.
Quelquefois,
Ou bien souvent.
Elle nous brûle,
Dans la main!
***
Approche ta bouche.
De ces rails de mots,
Où le temps marche.
Ecoute la musique,
Jouée par le vent.
En ces nuits de tristesse.
Bois du regard.
Le cœur de la terre,
Rempli sa tendresse!
***
Pas un souffle.
Te voici.
Horizontal et muet,
En cette nuit de lune.
Sous le bas ciel.
Tu entends les soupirs,
Des vagues,
Sur les rochers.
Tu sais.
Tout le poids des caresses,
Sur les corps.
Tu sais.
L’écho des mots,
Et des soupirs.
Comme un tendre appel,
De la vie à ta vie!
***
Te dire.
Tous les parfums,
Du temps.
Et l’essence des choses.
Te lire.
Les pages du jour.
Avec toutes ses rumeurs,
Dans la sueur de l’été.
T’offrir.
Toute la tendresse,
De mes mains.
Avec la chaleur du corps.
Pour que,
Tes yeux débordent,
Avec leur regard.
Sur les rives,
De la vie.
***
La maison.
Giflée par le vent,
Est ancrée sur la dune.
La mer gronde.
Avec son écho,
S’agrippant aux mûrs.
Le temps se déchire.
Avec les mouettes,
Découpant le ciel.
En mille rubans,
De gris et blancs.
Presque sans bleu.
La pensée se pose,
Se décompose.
Puis se colle,
Entre mes yeux.
Les mots rebondissent,
Comme par hasard.
Sur le silence,
A remplir le vide.
Tout près de l’eau!
***
Les mots.
Ils te nourrissent,
Contre ta faim.
***
Il y a :
Urgence de dire,
Urgence d’écrire.
Urgence d’aimer!
Rosario Duarte da costa
(copyright)