Un lieu un jour, sur le ciel serein ...(1ére partie!)

Publié le par Rosario Duarte da Costa

   

Serre-Poncon

 

 

Je sens.

Que ce que je sens.

N’a aucun sens.

La vérité,

Si je mens!

                                                                    
***

 

Il y a un cri.

Un cri de l’enfance,

A venir vers toi.

Comme la lumière.

Dont l’importance,

Je ne sais pas!

                                                                                                                                                  ***

 

Il y avait Bibi,

Et moi.

A jouer,

Dans la cour

Du temps.

    

***

 

Blanc le mûr.

Comme les roses,

De ses rosiers.

Clair.

Comme la lumière,

A grimper nos visages.

Blancs.

Comme cette feuille,

Où j’écris.

               
***

 

Nous parlions.

 Bla! Bla! Bla! Bla...

Tout était net,

Nos mots et nos gestes!

                                                       

*** 

 

 

 

Les mots ont un cœur .

Comme le Printemps.

A donner du bonheur,

A tous les enfants.

 

Les mots ont un cœur ,

Posé sûr la bouche.

Que la langue touche,

Avec tant d’ardeur!

 

Les mots ont un cœur ,

A fleurir nos rêves.

Même dans les trêves,

Les mots ont un cœur !

 

Peu importe le lieu.

Peu importe la bouche,

Ou la main qui les touche.

Les mots ont un cœur!

                                                                      

***

 

Tout était plus net,

Avec le mot et le geste.

Entourés de soleil,

Des pieds à la tête.

                                                                      

***

Je suis venue,

Avec la lumière du sud.

Et le vent,

Déballant ma jupe.

Sur la route du temps.

J’ai marché.

Entre soleil et vent,

Au long des chemins.

Sur les pierres usées,

De la chaussée du temps.

Je suis montée,

Au ciel de ton regard.

A déshabiller ma tristesse,

Sur ta table de bois.

Et tu riais...

Et tu riais...

Et tu riais...

Alors que mon cœur,

                        Pleurait!                    

                                                                      

 

Nous avons forcé le temps,

A rire avec nous.

Même s’il ne voulait pas!

Même s’il ne voulait pas.

                                                                      

***

 

Il y a des pays,

Et ce pays du sud.

Avec leurs épaules,

Chargées de soleil.

                                                                      

***

 

D’où tu es parti.

Comme un bateau fou.

Entre sel et écumes,

A la quête d’Ithaque.

 

Tu cabotas.

Dans le bateau du temps.

Même si parfois,

La mer est mauvaise!

 

Tu as vu des ports,

Et touché les rives.

Rabattu des heures,

Entre mer et pierres.

 

Comme le jeune roi,

Parti à la guerre.

Que le temps a perdu,

Entre ciel et terre.

 

Lisse ton regard,

Ton coeur a un oeil.

Mais l’oeil parfois,

Il oublie ton coeur!

 

Bateau déserteur,

Ton ciel est loin.

L’enfer t’approche,

Avec le blanc de son rire!

                                                                                 

***

 

 

 Tu m’as déjà oubliée,

Comme ton Pays.

 

Nous étions deux en un.

Et sommes redevenus,

Deux fois un.

 

Le soleil est sec,

La terre craquante.

Elle a tué les herbes,

De nos souvenirs.

Elle donne,

Soif de nos lèvres.

Mais il n’y a,

Plus d’eau.

Pour tuer ma soif,

Pour tuer ta soif.

                                          Il n'y a plus d'eau!

  ***


Je ne sais que dire,

De cette odeur de pins.

Elle me revient,

Et me retient le souffle.

 

Je ne sais que dire,

De cette étoile.

Qui descend du ciel,

Pour calmer la nuit.

 

Est-ce une étoile,

Ou un diamant.

A sortir du ciel,

Vers ta main?

                                                                               

***

J’ai habité la mer,

Au fond de ses sables.

Couverte des draps d’eau,

Que la mer me donnait!

 

J’ai habité la mer,

Au fond de sa paume.

Ce fond de jardin,

Où la vie résonne.

 

Résonne:

Sur le mûr des aurores,

Le relief des nuits.

Sur les plages, les pierres,

Des matins à midi.

 

Avec des sables vierges,

A tatouer ma peau!

Le froid me réveilla,

Entre amour et eau.

                                                                      

***

Je te regarde.

Tu es.

Un trait.

Noir ou blanc,

Sur les yeux.

Bouche ouverte,

Sans sourire.

Ou,

Avec rire.

Tu es,

Un coeur.

Connu,

Ou inconnu.

Je rêve.

Sans savoir que dire,

Ou taire.

Tu me regardes.

Et je force,

Le temps.

Celui qui est...

Tu me regardes,

En plein visage!

 

Entre nous,

Tombe une goutte de sang.

Venue du coeur...

 

Trait rouge,

Pétale de fleur?

                                                                      

***


Tu aimes,

Moirer les mots.

Maintenant,

Ne tais pas.

Dis!

                                                                      

***

 

Dis-moi.

Le ciel, la terre.

Et la mer pliée,

Par les rafales du vent.

Il n’est pas trop tard,

Pour me le dire.

 

Dis-moi.

Comme un poème,

A exploser le verbe

Dans un geste précis.

 

Et, nous aurons,

Le plus bel feu d’artifice,

Du monde!

                                                                                 

***

 

Mon cœur.

Il est comme la pierre,

A taper sur l’eau.

 

La mer chante,

Toute sa conscience.

Et cela est si beau!

 

Je m’en souviens.

Du goût de la pierre,

Au sein de nos bouches.

                                                                                             

***
Rosario Duarte da Costa
(copyright)

Publié dans Poésie

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