2010: On Fête les cent ans de la Republique portugaise!
Cette année on fête le centenaire de la République portugaise !
Depuis cent ans le Portugal est passé d’un régime monarchique à une République.
Depuis, il a subi diverses évolutions mais, le régime de Salazar a certainement empêché le pays de se développer au même rythme que d’autres nations.
Depuis 1974, le Portugal entre dans une nouvelle période (dite démocratique)…mais, la démocratie n’a pas encore atteint totalement le pays !
Il est toujours d’usage de traiter le Président de la République ainsi que ses ministres « d’Excellence », il y a encore un management politique et économique pyramidal, les gens ne sont pas encore entrés dans un état d’esprit démocratique !
Le plus grave est, qu’il y a confusion entre le mot « démocratie » et liberté de tout faire.
Tant que cela ne changera pas, le Portugal n’est pas une vraie démocratie !
Rosario Duarte da Costa
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31/01/2009
La République portugaise © Hachette Livre et/ou Hachette Multimédia
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Une période de réformes Le déclin
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La République portugaise de 1910-1926 est marquée par sa très grande instabilité: elle connut en effet quarante-huit gouvernements, sept présidents, dont un seul termina son mandat, au moins vingt-cinq tentatives de coup d'Etat ou de révolutions, et de nombreux crimes politiques, dont celui d'un président et d'un Premier ministre. Ses dirigeants ne firent pas preuve des qualités indispensables en matière de gestion de l'Etat, et ils eurent tendance à manquer de la perspicacité et de la discipline nécessaires pour affronter les immenses problèmes que leur avait légués la monarchie. Mais une instabilité considérable préexistait déjà dans les deux dernières décennies de la monarchie, et la République eut à affronter la grande crise qui secoua l'Europe de 1914 à 1923. Une période de réformes La première phase de la République, en 1916, fut la plus productive. Le régime institua d'importantes réformes éducatives, politiques, et sociales, et parvint davantage à enrayer le déficit budgétaire chronique qu'à aucune autre période du siècle précédent. Le gouvernement civil fut maintenu, malgré les tendances prétoriennes qui étaient apparues dans l'armée en partie à cause de la contribution des militaires à la révolution de 1910. La République survécut aussi à divers soulèvements d'idéalistes monarchistes et à la vague d'agitation qui couvait dans la classe ouvrière et qui déferla en 1911-1912, sous l'effet de la liberté récemment retrouvée.
Bien qu'un grand pas fût accompli durant cette période, l'opportunité d'implanter la République de façon à lui permettre d'affronter les tempêtes futures s'évanouit. De tendance radicale et jacobine, les républicains inaugurèrent leur gouvernement en prenant des mesures anticléricales très sévères qui fournirent à leurs opposants un solide terrain d'entente qui débordait largement le cadre des seuls monarchistes; ainsi, leur politique leur aliéna inutilement de larges secteurs du nord rural, à forte densité de population. Les républicains voulaient promouvoir un certain changement dans la société, mais c'est cette fois leur modération qui les empêcha d'entreprendre les mesures draconiennes qui leur auraient fait gagner l'adhésion du prolétariat urbain, peu nombreux mais cependant puissant. Et ils se livrèrent à des querelles politiques acharnées, surtout contre le principal dirigeant de cette période, Afonso Costa, leader de la faction républicaine la plus importante, celle des démocrates. Les quatre dernières années de la République correspondent en effet à une accalmie: l'agitation ouvrière diminua en 1923; l'économie se stabilisa en 1924; la fièvre anticléricale retomba et les relations avec l'Eglise furent abordées d'un point de vue plus réaliste; les premiers pas furent accomplis en direction d'importantes réformes sociales, dont la nécessité se faisait sentir depuis longtemps. Cependant, les partis, qui commençaient à se désagréger, continuèrent à se quereller, et l'avènement des dictatures de Mussolini en Italie et de Primo de Rivera en Espagne encouragea ceux qui souhaitaient en finir avec le gouvernement parlementaire. Un coup d'Etat militaire, perpétré en mai 1926, aboutit rapidement à la création d'une dictature militaire, sous les ordres du général António Carmona. Comme en Italie et en Espagne, le coup d'Etat n'était pas dirigé contre une menace imminente de la gauche, mais se produisit après que le pire moment de la crise d'après-guerre fut passé. A l'inverse de ce qui se passa dans ces deux pays, la dictature déclencha une immense révolte populaire: Porto et Lisbonne se soulevèrent en février 1927, quelques révolutions ou coups d'Etat militaires éclatèrent jusqu'en août 1933, qui échouèrent, et une nouvelle crise économique frappa le pays. Une résistance aussi importante porte à croire que la république parlementaire n'avait pas été aussi impopulaire ou discréditée que ses détracteurs le proclament. |
Auteur: Nuno de Sousa www.olhares.com
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