Séminaire littéraire de Yann Moix, autour de l’oeuvre de Francis Ponge

Publié le par Rosario Duarte da Costa

 

 

Séminaire littéraire de Yann Moix, autour de l’oeuvre de Francis Ponge.

(La Règle de Jeu)

 

Et voilà que la Règle du Jeu m’invite à participer le 6 Janvier 2013, au séminaire littéraire de Yann Moix, autour de l’oeuvre de Francis Ponge :

« Au Cœur des choses ».

J’aimerais beaucoup y participer mais, hélas, il ne m’est pas possible !

 

Je le regrette.  Francis Ponge est un Poète Français de fin du XIX s, né à Montpellier.

Je l’au lu, relu, et j’aime particulièrement le «Parti pris des choses ».

 

Quant à Yann Moix, lui aussi est très intéressant, en tant qu’écrivain, mais aussi cinéaste et, j’ai beaucoup aimé son livre « Jubilations »,

qui fut Prix Goncourt en 1996.

Merci à La Règle du Jeu !

Rosario Duarte da Costa

Copyright

03/01/2013

Biographie de Francis Ponge
Biographie détaillée de Francis Ponge
Biographie de Ponge
Biographie de Francis Ponge
Francis Ponge nait à Montpellier le 27 mars 1899, de Juliette Saurel et Armand Ponge, issu d’une vieille famille huguenote nîmoise. Amateur d’art et de philosophie, Armand Ponge fait carrière au Comptoir national d’escompte.

En 1900, la famille Ponge s’installe à Avignon, où nait Hélène, sœur de Francis, le 27 septembre. Pendant neuf ans, les Ponge mènent une vie bourgeoise au sein de la bonne société protestante d’Avignon : parcs, villégiatures à la montagne, gouvernantes et précepteurs.

En 1908, il entre en classe de septième au lycée Frédéric-Mistral.

En 1909 Armand Ponge est muté à Caen. Francis est scolarisé au lycée Malherbe jusqu’au baccalauréat. Il est un élève brillant mais dissipé. Les vacances sont partagées entre les plages normandes et la maison paternelle à Nîmes.

En 1913, il voyage en Hollande et en Grande-Bretagne avec son oncle paternel, professeur au lycée Condorcet à Paris. Premiers intérêts pour la politique. En 1914, l’approche de la guerre interrompt ses vacances d’été en Thuringe. Il travaille dans un hôpital militaire caennais à la fin de l’été. Il suit à Paris une manifestation organisée par Barrès. Il entre en classe de rhétorique et découvre le Littré, lit Lucrèce, Horace, Tacite, les symbolistes. C’est une période de dandysme et des premiers poèmes.

En 1915, il obtient la meilleure note de l’académie en philosophie pour une dissertation sur ' L’art de penser par soi-même '. Il décide de s’engager après la mort d’un cousin au front ; une crise d’appendicite aiguë l’en empêche.

En 1916, il entre en hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand. Il publie son premier sonnet dans la Presqu’île n° 4 (octobre) sous le pseudonyme de Nogères. Il se réclame de Barrès en art comme en politique.

En 1917, il mène en parallèle des études de droit et de philosophie. Il participe aux manifestations patriotiques de la jeunesse barrésienne contre le ' défaitiste Caillaux ' au cours inaugural de Victor Basch en Sorbonne mais s’intéresse malgré tout à la Révolution russe.

En 1918, il est reçu au baccalauréat de droit, admissible en licence de philosophie, mais reste muet à l’oral : recalé. Il est mobilisé dans l’infanterie à Falaise, puis au G.Q.G. des Armées françaises à Metz. Il lit Nietzsche (la Naissance de la tragédie).

En 1919, il suit le G.Q.G. à Chantilly, et contracte la diphtérie. Il passe sa convalescence dans la villa d’Henry Bataille, où il écrit ' La promenade dans nos serres ', premier texte où apparaît le ' matérialisme logique '. A Strasbourg, avec G. Audisio, J. Hytier, il prépare l’Ecole normale supérieure : admissible, mais une fois de plus reste ' muet ' à l’oral. Il adhère au parti socialiste. Démobilisé, il se brouille avec sa famille.

En 1920, il mène une vie de bohême entre Caen et Paris.

En 1921, il rédige ' Esquisse d’une parabole ', apologue socialiste qui sera publié dans le Mouton blanc, revue dirigée par J. Hytier.

En 1922, il séjourne à Caen où il se réconcilie avec sa famille et connait une intimité intellectuelle avec son père. Il rencontre J. Rivière et J. Paulhan, nîmois et ami de la famille. Il écrit les ' satires ', ' Fragments métatechniques '.

En 1923, Armand Ponge est alité, frappé par la fièvre typhoïde. En février, Francis envoie les ' Trois satires ' à la NRF. Paulhan, séduit, lui propose un emploi de secrétaire de fabrication aux éditions Gallimard et c’est le début de la longue correspondance avec Paulhan. Le 18 mai, Armand Ponge meurt. Les ' Trois satires ' au sommaire de la NRF de juin. Sous le choc de la disparition de son père, il écrit ' La famille du sage ' et quitte son emploi. Il s’installe à Paris avec sa mère et sa sœur. En septembre, Paulhan lui écrit :
' Promettez-moi de ne plus me demander de conseils. J’aimerais écrire ce que vous écrivez, voilà. ' Il publie des textes sur J. Romains dans le Mouton blanc de septembre ; ' Esclandre et cinq autres poèmes ' dans le numéro de novembre ; ' Deux petits exercices ' dans le Disque vert, revue bruxelloise dirigée par Franz Hellens. Il s’intéresse à la revue Europe et au groupe de J. Romains, mais après une rencontre se refuse à entrer parmi les ' disciples ' du maître.

En 1924, il voyage en Italie et est témoin de violences fascistes et desautodafés. Il fréquente presque exclusivement J. Paulhan, B. Groethuysen et Alix Guillain. En 1925, la NRF refuse ' Du logoscope ', Paulhan qui lui reproche ses exigences typographiques. Il travaille à une ' tragédie contemporaine en alexandrins ' : Tigrane et Priscilla. Il lit Horace. En 1926 parait ' Douze petits écrits ', dédiés à J. Paulhan. Il connait des difficultés d’écriture et une fatigue nerveuse. Il part en Normandie, puis au Chambon-sur-Lignon où il redécouvre la nature et les choses.

En hiver 1927, il est au Grau-du-Roi (Camargue) où il pratique la chasse et la pêche. Proêmes sur la contemplation des choses et la nomination (' Ressources naïves '). Il écrit ' Trois impromptus sur Léon-Paul Fargue '.

En 1928, premières formulations du ' parti pris des choses ' (proêmes publiés bien plus tard dans Pratiques d’écriture). Il écrit ' Le galet ', première ' définition-description ' relevant de la méthode du ' parti pris '. Il se rapproche du groupe surréaliste. Il relit Voltaire, Diderot, les Encyclopédistes.

En 1929, il rencontre Odette Chabanel à Chambon-sur-Lignon. Des différends politiques et l’accumulation de ' malentendus ' l’éloignent de Paulhan. Il écrit ses principaux proêmes de la ' période surréaliste ' (' Des raisons d’écrire ', ' Raisons de vivre heureux ', ' Rhétorique '...)

En 1930, il rompt avec Paulhan après le refus de la NRF de publier son compte rendu de séance du procès de l’anarchiste Odéon. Il signe le second manifeste surréaliste, ' le Surréalisme au service de la Révolution '. ' Plus-que-raisons ' est au sommaire du numéro 1 de la revue du groupe.

En 1931, il épouse Odette Chabanel en juillet. Il entre aux messageries Hachette, où il fera la connaissance de Jean Tardieu et y restera jusqu’en 1937. Durant cette période, travaille ' vingt minutes ' chaque soir à ces petits textes qui constitueront le Parti pris des choses et l’essentiel de Pièces. Il publie ' Végétation ' dans la NRF de décembre (la première depuis 1926) et renoue avec Paulhan. Dans le Tableau de la poésie française de la NRF, il demande à figurer dans la deuxième partie, parmi les ' poètes inconnus '. Il participe avec Tardieu aux manifestations antifascistes après les émeutes de février. Il écrit ' Opinions politiques de Shakespeare ', ' Coriolan ou la grosse mouche '. Sa fille Armande nait. ' Le cageot ' est au sommaire du n° 1 de Mesures. Il Fréquente les réunions de la revue Mesures. C’est le début de son amitié avec Henri Calet. Il participe activement aux grèves et à l’occupation des locaux d’Hachette et devient responsable syndical, membre du comité intersyndical lors des négociations avec la direction.

En 1937, il adhère au Parti communiste. Il Prononce un grand discours au Moulin de la Galette devant mille personnes à l’occasion d’un meeting syndical. Il est licencié par Hachette etr se retouve au chômage. Ses textes envoyés à Paulhan pour ' L’air du mois ' de la NRF sont jugés trop politiques et refusés.

En 1938, il est commis d’assurances pour la compagnie Soleil-Aigle, puis pour le porte-feuille P. Wurmser. Il écrit ' Notes prises pour un oiseau '.

En 1939, Le Parti pris des choses est prêt, la guerre en retarde la publication. Il est mobilisé au IIIe C.O.A. de Rouen. Il commence ' La guêpe '.

En 1940, il écrit 'Souvenirs interrompus'. L’éxode le mène à Blois, Saint-Jean-d’Angély, la Garonne, puis il rejoint sa famille à Saint-Etienne. Il passe l’été au Chambon-sur-Lignon, commence le ' Carnet du bois de pins ' puis s’installe à Roanne et travaille comme agent d’assurances pour ' le Patrimoine '.

En 1941, il travaille aux textes qui constitueront la Rage de l’expression : ' Le mimosa ', ' Les berges de la Loire ', ' L’œillet '. Il correspond avec G. Audisio sur ' Le carnet du bois de pins '. Il noue de nombreux contacts avec Pascal Pia, journaliste et ami, qui cherche, avec A. Camus, à créer une ' sorte de NRF de la zone libre '. Il héberge des responsables du Front national (mouvement de résistance du Parti communiste).

En 1942, il entre au Progrès de Lyon grâce à Pascal Pia : y rédige les ' Billets hors-sac ', articles non signés. Il publie le Parti pris des choses. Il devient chef de centre du Progrès de Lyon à Bourg-en-Bresse jusqu’à l’invasion de la zone libre par les Allemands. Après le sabotage du Progrès, il s’installe à Coligny. Il fait l’agent de liaison de la Résistance en zone Sud, sous la couverture de représentant des éditions Seghers, Confluences, Fontaine. Il rencontre Joe Bousquet et Jean Tortel.
Il rencontre Camus en janvier 1943. Il écrit les ' Pages bis ' de Proêmes, en réponse au Mythe de Sisyphe de Camus. Il publie ' La pomme de terre ' dans Confluences : la presse collaboratrice du Sud s’indigne. A des éditeurs suisses qui le sollicitent, il envoie ses derniers textes. Il participe à l’anthologie clandestine l’Honneur des poètes avec un texte de 1930, ' Dialectique non prophétie', sous le pseudonyme de Roland Mars.
De retour à Paris après la Libération, il dirige les pages littéraires d’Action (hebdomadaire du Parti communiste) et se lie amitié avec Braque. Il fréquente les peintres : Picasso, Fautrier, Dubuffet et écrit ses premiers textes sur la peinture. Il rencontre aussi Ungaretti. Dans Poésie 44, il fait paraitre une longue étude de Sartre sur le Parti pris : ' L’homme et les choses '. Il projette la publication des proêmes sous le titre Moments critiques ou Moments. Il publie dans le numéro 1 des Temps modernes ses ' Notes premières de l’Homme '. Il s’installe rue Lhomond dans l’ancien appartement de Dubuffet. A Proêmes, retenu pour le prix de la Pléïade, le jury préfère un recueil de R. Breuil ; Paulhan a voté contre Ponge.

En 1946, il travaille sur le Savon. Il quitte le journal Action.

En 1947, il écrit ' La Seine '. Il Rompt avec le Parti communiste. Il part en Algérie en décembre.

En 1948, il est à Sidi-Madani, en Algérie, jusqu’en février, avec Calet, Leiris, Kermadec ; il y écrit ' My creative method ', ' Pochades en prose ', ' Le porte-plume d’Alger '. Il publie Liasse, Proêmes, le Peintre à l’étude. Début des difficultés matérielles. Dans la NRF : ' Note hâtive à la gloire de Groethuysen '.

En 1949, il prononce une conférence à Lausanne et Zurich. Difficultés matérielles importantes malgré l’aide de J. Paulhan. Il collabore de nouveaux avec des peintres : Dubuffet (' Matière et mémoire '), Vulliamy (' La crevette '), Kermadec (' Le verre d’eau '). Un projet d’hommage à Ponge conçu par Sartre et Paulhan, échoue.

En 1950, il écrit ' Le murmure '. Il publie Cinq Sapates, illustré d’eaux-fortes de Braque. Il prononce une conférence à Florence.

En 1951, nouvelle rupture avec J. Paulhan. Il écrit une longue étude sur Giacometti, ' Joca seria ', publiée début 1952 dans les Cahiers de l’Art. Il commence à travailler à Pour un Malherbe. Conférence à Liège, Lille.

En 1952, il entre comme professeur à l’Alliance française, où il restera jusqu’en 1964. Il publie la Rage de l’expression. Il participe à un entretien avec Breton et Reverdy à la Radiodiffusion française. Paulhan l’invite, sans succès, à renouer avec la NRF.

En 1954, Mme Juliette Ponge meurt. Il se réconcilie avec Paulhan. Il écrit le ' Texte sur l’électricité ', sur une commande de l’EDF. Il fait Paraitre le Soleil placé en abîme en édition de luxe.

En 1955, il écrit ' De profundis à la gloire de Claudel ' pour l’Hommage à Claudel de la NRF.

En 1956, dans le numéro de septembre de la NRF : Hommage à Francis Ponge. Y participent : Paulhan, Camus, Jaccottet, Mandiargues. ' Les hirondelles ' sont au sommaire. A ses conférences publiques à l’Alliance française, il rencontre Philippe Sollers.

En 1957, il achève les derniers textes de Pièces (' La nouvelle araignée ', ' L’abricot ', ' La chèvre '). Sa fille, Armande Ponge, se marie.

En 1958, il refuse de se joindre aux manifestations d’opposition à de Gaulle. Malraux l’inscrit sur la liste des pensions. Son petit-fils Paul nait.

En 1959, il voyage avec Fautrier en Italie. Il reçoit le Prix international de poésie à Capri, et la légion d’honneur.

En 1960, ' La figue ' dans le numéro 1 de Tel Quel ; il est considéré par la jeune revue comme un père spirituel. Sollers prononce une conférence sur Ponge à la Sorbonne. Premières notes sur ' Le pré '.

En 1961, il acquiert le ' Mars des Vergers ' au Bar-sur-Loup. Il prononce des conférences en Italie et en Yougoslavie. Il publie le Grand Recueil, composé de trois parties : I. Lyres, Il. Méthodes, III. Pièces. Un second petit-fils, François, nait.

En 1963, Francis Ponge de Philippe Sollers paraît chez Seghers. Un troisième petit-fils, Philippe, naît.

En 1964, il quitte l’Alliance française. Il achève ' Le pré '. A la mort de Fautrier, il publie : ' Nouvelles notes sur Fautrier '.

En 1965, publication de Pour un Malherbe et de Tome premier (réédition de tous ses écrits antérieurs au Grand Recueil). Il prononce des conférences au Canada et aux Etats-Unis :il interrompt son séjour à San Francisco à la suite d’une congestion pulmonaire.

En 1966, il effectue un second voyage aux Etats-Unis et est visiting professor à l’université Columbia de New-York. Il s’entretient avec P. Sollers pour France- Culture. Il publie le Savon. Ponge de Jean Thibaudeau paraît chez Gallimard.

En 1968, sa sœur Hélène et J. Paulhan meurent. Il écrit ' Pour Marcel Spada '. Il effectue un nouveau voyage aux Etats-Unis..

En 1971, il publie la Fabrique du Pré. Il connait des ennuis de santé.'.

En 1974, il rompt avec le groupe Tel Quel : ' Mais pour qui donc se prennent maintenant ces gens-là '. Il reçoit à l’université d’Oklahoma le Prix international de littérature Books Abroad Neustadt. .

En 1976, il voyage en Italie. Exposition et lectures au Centre Pompidou, pour lequel il rédige ' L’écrit Beaubourg '. En 1978, dans la NRF de mars, il publie ' Nous, mots français ', un essai poétique et politique où il exprime son soutien au parti gaulliste pour les élections législatives. Il est invité à l’émission ' Apostrophes ' en avril.

En 1981, il reçoit le Prix national de poésie. Le Savon est mis en scène par Christian Rist au Centre Beaubourg.

En 1982, il est opéré de la cataracte. Il reçoit le Grand Prix de poésie de l’Académie française. Il publie Petite Suite vivaraise, Nioque de l’avant- printemps, Pratiques d’écriture.

En 1985, il reçoit le prix de la Société des gens de lettres.

En 1986, c’est la publication de la Correspondance J. Paulhan-F. Ponge, par Claire Boaretto. Un Cahier de l’Herne est consacré à Francis Ponge, sous la direction de J.M. Gleize.

Il meurt au Mas des Vergers le 6 août 1988.

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