Apprendre des langues étrangères à l'école!

Publié le par Rosario Duarte da Costa


A cifra das despedidas VII

Auteur des Photos sur cette Page: Joao Verissimo www.olhares.com


As voltas de um sonho



Apprendre des langues étrangères



Il y a bien longtemps que j’ai enseigné la langue et la culture portugaises au sein des écoles publiques françaises.

Au départ, cet enseignement était destiné aux enfants portugais issus de l’immigration. Mais, entêtée que je suis et parce que j’avais la conviction que destiner cet apprentissage aux seuls enfants d’origine portugaise était faire « un apartheid » contre les tous les autres enfants (français et immigrés issus d’autres origines), j’ai réussi à convaincre les directeurs et directrices

des écoles, puis l’Inspecteur d’Académie (que je re-remercie par

ailleurs)!

 

C’est ainsi que, j’ai sensibilisé les enfants (depuis la maternelle jusqu’au CM2), à une autre langue et, à une autre culture.

 

Avec l’appui de Monsieur Pierre Grange Directeur du Cefisem de Lyon, celui de mademoiselle Parvaux du Ministère parisien, nous fûmes la première expérience interculturelle de la Région Rhône-Alpes !

 

Ce fut un succès car, en ces années là il y avait encore beaucoup d’hésitation de la part des enseignants et parents et, c’est pourquoi, nous avons dû mettre en place tous les moyens pour réussir notre projet !

 

Il faut dire que, l’objectif n’était pas celui d’apprendre une langue étrangère mais, le moyen de permettre à tous les enfants d’accéder à une autre culture.

 

J’ai quitté l’enseignement quelques années après parce que  les institutions portugaises n’ont pas mis les moyens adéquats pour

offrir un enseignement de qualité, aux enfants d’immigrés portugais en France, je ne pouvais argumenter mon point de vue et continuer mon projet.

 

Depuis, beaucoup de choses ont changé. Des cours se sont quasiment arrêtés au sein des écoles françaises ; des associations

ont crée leurs propres moyens pour ouvrir des cours. Des écoles

privées ont vu le jour et, les parents paient la scolarité de leurs

enfants !

 

Je le regrette. Il me semblait important, de faire valoir la richesse

de toutes les cultures des élèves représentés en milieu scolaire ; qu’il s’agisse du Breton, de la langue d’Oc…etc, et de

sensibiliser tous les enfants à la différence ; de faire en sorte que, les enfants français puissent apprendre l’histoire par le biais des différentes racines et, de leur apporter le respect aussi bien pour la culture française que pour les autres…

 

 

Evidemment, en ce qui concerne le Portugal il s’est déchargé

d’assumer les responsabilités, il a supprimé quelques années

après mon départ des postes d’enseignants en France et dans le monde, faisant donc un bénéfice sur les salaires.

 

La France, n’a mot dit. Peu à peu, l’enseignement de langue

étrangère ( portugais, espagnol, arabe, a disparu, il a fallu

beaucoup d’années pour que les langues étrangères soient plus

ou moins institutionnalisées mais, avec l’anglais (seule langue reconnue par l’école) !

 

Ce changement, avec l’apprentissage de la langue portugaise, espagnole ou arabe, a fait que l’école « étrangère » s’implante ailleurs et, dans certains cas, avec certaines cultures, on pourra

parfois voir la dérive des cours vers autre chose !

 

Alors que nous sommes en Europe, que l’Europe finance les

cours de langue pour les enfants issus des migrants en France,

pourquoi l’Europe a laissé faire  qu n’importe quoi, sachant quel

pourra être le prix à payer ?!

 

Rosario Duarte da Costa

Copyright

29/03/2010

 

 

 

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A tábula da inocência VI

Publié dans Dialogues

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