T R A D U C T IO N de quelques POEMES de F.Espanca!

Publié le par Rosario Duarte da Costa





                                               

Cette femme symbole du modernisme dans un monde "mâle" est devenue le symbole des poétesses portugaises. Utilisatrice de métaphores, de jeux de mots et d'autres figures du langage-elle étonne-, avec sa forme d'être Femme ou Déesse, Femme et Déesse! Femme, déesse ou mythe, ses mots sont à jamais gravés dans l'histoire de la Littérature portugaise et en particulier dans la poésie!

 

 

                                                                  Florbela Espanca



T R A D U C T IO N de quelques POEMES
de FLORBELA ESPANCA

( Poèmes extraits de “Poemas de Florbela Espanca, Martins Fontes, 1996-S. Paulo, Brésil)

 


Árvores do Alentejo
www.olhares.com

SANS TITRE

 

Un jour j’ai lu, je ne sais plus où,

Qu’en tous les amoureux

Les uns aiment beaucoup, et les autres

Se  contentent d’être aimés.

 

Je reste à méditer penseuse

Dans ce mystère enchanté…

En me disant : de nous deux

Quel est celui qu’aime et qui est l’aimé ?…

Florbela Espanca (in Les Amoureux)

Traduit par Rosario Duarte da Costa

 

até que a morte nos separe
Photo de Luis Filipe Cabaco www.olhares.com titre "Jusqu'à que la mort nous sépare"

La Mort

 

La mort, Madame la Mort,

Si bon qui doit être ton embrassade !

Languide et douce comme le doux nœud

Et comme une racine, sereine et forte.

 

Il n’y a pas de mal que ne guérisse pas ou ne

Nous conforte

Ta main qui nous guide pas à pas,

En toi, dedans toi, dans ton giron

Il n’y a pas de triste destin ni de malchance.

 

Madame la Mort aux doigts de velours,

Ferme-moi les yeux qu’on déjà tout vu !

Prends-moi les ailes qu’ont tant volé !

 

Je suis venue de Moirama, je suis fille de roi,

Mauvaise fée m’a enchantée et ici je suis restée

A t’attendre…casse-moi l’enchantement !

  Florbela Espanca (in Les Amoureux)

Traduit par Rosario Duarte da Costa

La Haine

 

De la haine pour lui? Non…Si je l’ai tant aimé,

Si tant de bien je l’ai voulu dans mon passé

Si je l’ai trouvé après l’avoir rêvé,

Si ainsi à la vie j’ai volé l’enchantement…

 

Que m’importe s’il a menti ? Et si aujourd’hui les pleurs

Troublent mon regard triste, marbré,

Regard de religieuse, tragique, glacé

Comme un sombre et énorme Champ Saint !

 

Ah ! Ne plus jamais l’aimer c’est déjà beaucoup !

Je veux le sentir d’autre, bien éloigné,

Comme s’il m’appartenait, calme et sereine !

 

La haine serait en moi un manque* infini

Douleur de l’avoir perdu, amour encore,

De la haine pour lui ? Non…elle ne vaut pas la peine !

Florbela Espanca (in Les Amoureux)

Traduit par Rosario Duarte da Costa

N.B. « Saudade » en portugais: mot ne trouvant pas de synonyme avec les autres langues ; on peut dire « désir

d’un bien dont on est privé volontaire ou involontairement !

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Qu’Importe !

 

J’étais la dédaigneuse, l’indifférente,

Jamais je ne sentis mon cœur en moi

Battre en violence de passion,

Comme il bat la poitrine à d’autres gens.

 

Maintenant, me regardes-tu hautement,

Sans ombre de désir ou d’émotion,

Pendant que les ailes blondes d’illusion

S’ouvrent en moi au soleil naissant.

 

Mon âme, la pierre, s’est transformée en fontaine ;

Comme si elle était née en  tendre mont,

Elle est tout sourire et est fraîcheur et grâce !

 

En elle la bouche rafraîchit en un seul instant…

Qu’importe ?…Si la fatigue voyageuse

Boit dans toutes les fontaines…quand elle passe ?…

  Florbela Espanca (in Les Amoureux)

Traduit par Rosario Duarte da Costa

 

Fanatisme

 

Mon âme, de te rêver, marche perdue.

Mes yeux marchent aveugles de te voir !

Tu n’es même pas la raison du mon vivre,

Puisque tu es déjà toute ma vie !

 

Je ne vois rien ainsi déraisonnée…

Je passe dans le monde, mon amour, à lire

Dans le livre mystérieux de ton être

La même histoire tant de fois lue !

 

«  Dans le monde tout est fragile, tout passe… »

Quand on me dit cela, toute la grâce

D’une bouche divine parle de moi !

 

Et, yeux posés sur toi, je dis en me traînant :

« Ah ! Des mondes pourront voler, les astres mourir,

Que tu es comme Dieu. Principe et Fin !… »

  Florbela Espanca (in Les Amoureux)
Traduit par Rosario Duarte da Costa

 Florbela Espanca

sculpture de Florbala Espanca assise dans le jardin des poètes! (Photo José I. Costa) www.olhares.com


N.B. Le jardin des poètes se Trouve à Oeiras-pas loin de Lisbonne!
RDC


FLORBELA ESPANCA REPRESENTADA NO PARQUE DOS POETAS

Florbela Espanca (Vila Viçosa, 8 de dezembro de 1894 — Matosinhos, 8 de dezembro de 1930), baptizada com o nome Flor Bela de Alma da Conceição, foi uma poetisa portuguesa.

Precursora do movimento feminista em Portugal, teve uma vida tumultuada, inquieta, transformando seus sofrimentos íntimos em poesia da mais alta qualidade, carregada de erotização e feminilidade.

Filha de Antónia da Conceição Lobo, empregada de João Maria Espanca, que não a reconheceu como filha. Porém com a morte de Antónia em 1908, João e sua mulher Maria Espanca criaram a menina. O pai só reconheceria a paternidade muitos anos após a morte de Florbela.

Em 1903 Florbela Espanca escreveu a primeira poesia de que temos conhecimento, A Vida e a Morte. Casou-se no dia de seu aniversário em 1913, com Alberto Moutinho. Concluiu um curso de Letras em 1917, inscrevendo-se a seguir para cursar Direito, sendo a primeira mulher a frequentar este curso na Universidade de Lisboa.

Sofreu um aborto involuntário em 1919, ano em que publicaria o Livro de Mágoas. É nessa época que Florbela começa a apresentar sintomas mais sérios de desequilíbrio mental. Em 1921 separou-se de Alberto Moutinho, passando a encarar o preconceito social decorrente disso. No ano seguinte casou-se pela segunda vez, com António Guimarães.

O Livro de Soror Saudade é publicado em 1923. Florbela sofreu novo aborto, e seu marido pediu o divórcio. Em 1925 casou-se pela terceira vez, com Mário Lage. A morte do irmão, Apeles (num acidente de avião), abala-a gravemente e inspira-a para a escrita de As Máscaras do Destino.

Tentou o suicídio por duas vezes em outubro e novembro de 1930, às vésperas da publicação de sua obra-prima, Charneca em Flor. Após o diagnóstico de um edema pulmonar, suicida-se no dia do seu aniversário, 8 de dezembro de 1930. Charneca em Flor viria a ser publicado em Janeiro de 1931.


















Publié dans Auteurs Lusophones...

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