Conte de Noel de Paulo Coelho!

Publié le par Rosario Duarte da Costa

 Hier, j'ai reçu un Mail de Paulo Coelho! Il m'offrait un Conte de Noel. J'ai Voulu le partager avec vous!
J'espère vous faire Plaisir!
A tous ceux et celles qui me lisent, je vous souhaite un Joyeux Noel et Bonnes Fêtes de fin d'Année 2008!
Avec amitié
Rosario Duarte da Costa
18/12/2008
Image de Noël et d’enfants
www.produtionmyarts.com

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www.paperblog.fr

Mail Reçu de Paulo Coelho!
 Chers lecteurs et lectrices,
Je vous souhaite un joyeux Noël et un Nouvel An prospère. Je voudrais
vous remercier une fois de plus pour votre soutien en 2008 en vous
envoyant un conte de Noël que j'ai écrit pour quelques quotidiens
internationaux.
Avec amour,
Paulo Coelho
 












La musique qui venait de la maison
    
 Comme toujours la veille de Noël, le roi convia le Premier ministre à une promenade. 
Il lui plaisait de voir comment on décorait les rues. Mais pour éviter que les sujets
ne fassent des dépenses exagérées pour lui être agréables, ils se déguisaient toujours
en commerçants venus de lointains pays.
 Ils marchèrent dans le centre, admirant les guirlandes lumineuses, les sapins, les 
bougies allumées sur les marches des maisons, les baraques où l’on vendait des
cadeaux, les hommes, les femmes et les enfants qui se pressaient d’aller rejoindre
leurs parents pour fêter cette nuit autour d’une table bien garnie.
Sur le chemin du retour, ils traversèrent le quartier le plus pauvre ; l’ambiance y était
tout à fait différente. Pas question de lumières, de bougies, ni de l’odeur délicieuse
de la nourriture bientôt servie. On ne voyait personne ou presque dans la rue, et
comme il le faisait tous les ans, le roi fit observer au Premier ministre qu’il devrait
être plus attentif aux pauvres de son royaume. Le ministre acquiesça de la tête, sachant
que sous peu le sujet serait de nouveau oublié, enterré sous la bureaucratie
quotidienne, l’approbation des budgets, les discussions avec des dignitaires étrangers.
Soudain, ils remarquèrent que d’une des maisons les plus pauvres venait le son d’une
musique. L’habitation, de construction sommaire, avait plusieurs fentes entre ses
planches pourries, leur permettant de voir ce qui se passait à l’intérieur. C’était une
scène totalement absurde : un vieux dans une chaise roulante qui paraissait pleurer,
une jeune fille complètement chauve qui dansait, et un garçon au regard triste qui
tapait sur un tambourin et chantait une chanson du folklore populaire.
« Je vais voir ce qui se passe », dit le roi. Il frappa à la porte. Le jeune garçon interrompit sa musique et vint répondre. « Nous sommes des marchands et nous cherchons un endroit pour dormir. Nous
avons entendu la musique, nous avons vu que vous n’étiez pas couchés et nous
aimerions savoir si nous pouvons passer la nuit ici.
— Vous trouverez abri dans un hôtel de la ville, Messieurs. Malheureusement nous
ne pouvons pas vous aider ; malgré la musique, cette maison est pleine de souffrance
et de tristesse.
— Et pouvons-nous savoir pourquoi ? — C’est ma faute – c’était le vieux dans la chaise roulante qui parlait. Toute ma vie,
j’ai voulu éduquer mon fils pour qu’il apprenne la calligraphie et devienne un des
scribes du palais. Mais les années passaient et les nouvelles inscriptions pour cette
charge n’étaient jamais ouvertes. Et puis cette nuit, j’ai fait un rêve stupide : un ange
apparaissait et il me demandait d’acheter une coupe en argent, parce que le roi allait
me rendre visite, boire un peu dans cette coupe, et trouver un emploi pour mon fils.
« La présence de l’ange était si convaincante que j’ai décidé de faire ce qu’il avait dit.
Comme nous n’avons pas d’argent, ma belle-fille est allée ce matin au marché, elle a
vendu ses cheveux, et nous avons acheté la coupe qui est là devant vous. Maintenant
ils essaient de me faire plaisir, ils chantent et ils dansent parce que c’est Noël, mais
c’est inutile. »
Le roi vit la coupe en argent, se fit servir un peu d’eau parce qu’il avait soif et, avant
de partir, déclara à la famille :
« Quelle coïncidence ! Nous étions aujourd’hui avec le Premier ministre et il nous a
dit que les inscriptions pour un nouveau poste seraient ouvertes la semaine prochaine. »
Le vieux hocha la tête, ne croyant pas vraiment ce qu’il entendait, et prit congé des
étrangers. Mais le lendemain, une proclamation royale fut lue dans toutes les rues de
la ville : on cherchait un nouveau scribe pour la cour. Le jour fixé, la salle des
audiences était pleine de gens désireux de concourir pour le poste tant convoité.
Le Premier ministre entra, demanda à tous de préparer leurs blocs et leurs porte-plume
:
« Voici le sujet de dissertation : pourquoi un vieil homme pleure-t-il près d’une femme
chauve qui danse et d’un garçon triste qui chante ? »
Un murmure d’étonnement parcourut la salle : personne ne savait raconter une histoire
comme celle-là ! Excepté un jeune garçon vêtu humblement, dans un coin de la salle,
qui fit un large sourire et commença à écrire.
 Paulo Coelho  
 (basé sur un conte indien) *****************************************************************************************  
 www.ratsdebiblio.net

Paulo Coelho

Paulo Coelho est né le 24 août 1947 à Rio de Janeiro. Avant d'être auteur de best-sellers, il a été dramaturge, metteur en scène, hippie, et compositeur populaire pour quelques-unes des plus célèbres stars de pop-music brésilienne. Il a également travaillé comme journaliste et comme scénariste pour la télévision.

Son oeuvre rencontre un immense succès dans le monde entier: ses livres ont été publiés dans 120 pays et traduits en 47 langues.



Bibliographie

Paulo Coelho est publié aux éditions Anne Carrière, du moins pour la majorité de ses livres.

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 Voici maintenant quelques traditions de Noel au Portugal...Il me 
semble important de montrer un peu des coutumes et usages
dans chaque pays!



Rosario Duarte da Costa






















Feliz Natal" ou comment fêter noël au Portugal

be-noot podcast

 

sobremessas, bol rei, noel au portugal
Imaginez ces villages blancs coiffés de tuiles, où Noël se prépare dans les marchés depuis des semaines… Le Noël à la portugaise, ça donne quoi ? On a brodé pendant des mois des napperons et des sous-verres… Dans la maison, des boules de verre soufflées, ou du vieil argent dépoli, décorent un sapin garni d’angelots dorés… Le style portugais est alors à son comble !

 

Au niveau gastronomique, qu’est-ce qu’on mange alors? Au Portugal, il y a 365 recettes de morue, une pour chaque jour de l’année… Et le 25 décembre ne coupe pas à la règle ! Mais je vous rassure, pour ce jour là, c’est la traditionnelle dinde qui est à l’honneur.

Ce qui vaut le coup d’être vu, ce sont les éleveurs de volailles qui peuplent, dès les premières semaines de décembre, les rues de Lisbonne, avec leurs troupeaux de dindes. Les passants peuvent alors choisir leur volaille dans la rue. Pour tuer l’animal, on le soûle avec de l’eau-de-vie. L’animal, ivre mort, titube avant de s’effondrer. Ensuite, on l’égorge, le plume, le vide et le lave avant de l’immerger pendant 12 heures dans de l’eau salée, parfumée au laurier et au citron. HUMMMM…

Du côté des desserts, on prépare la pâte des Massa de Filhos, une pâtisserie traditionnelle à base de riz au lait qu’on fait lever dans un grand plat de terre cuite, le temps d’aller entendre la Messe de Minuit. Au retour, alors qu’on fait le café, on plonge la pâte dans l’huile bouillante.

On prépare aussi une grande table toute garnie de sobremesas, les pâtisseries traditionnelles de Noël déposées sur des plateaux de fruits secs ou confits. La table reste mise au Nouvel An et jusqu’au Dimanche des Rois le 6 janvier. Pendant cette période et jusqu’au 15 janvier, on mange le Bolo Rei, ou la Couronne des Rois, qui marque la fête du solstice d’hiver.

D’ailleurs, dans certaines régions du Portugal, on échange encore, comme dans l’ancien temps, les cadeaux, non pas à Noël, mais le 6 janvier, le jour de l’Epiphanie.

Autant dire que les Portugais ont su garder la tradition de leurs ancêtres !


http://benoot.com














Publié dans Auteurs Lusophones...

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